Comment reconnaître un produit ultra-transformé en rayon ?

par Victor LEFEBVRE pour TF1 INFO
Publié le 8 janvier 2024 à 8h00

Source : JT 20h Semaine

La part des aliments ultra-transformés dans nos assiettes a tendance à augmenter.
Pourtant, ils sont régulièrement pointés du doigt pour les risques liés à leur consommation.
Il faut dire qu’il n’est pas toujours simple de les identifier dans les rayons du supermarché.

Depuis quelques années, l’importance d’une alimentation équilibrée est largement mise en avant par les autorités. La tendance est en effet à la cuisine faite maison, aux aliments bruts et de saison, pour des raisons de santé ou encore environnementales. Néanmoins, les aliments ultra-transformés sont de plus en plus présents dans nos assiettes. On estime qu’ils représentent près d’un tiers des calories ingérées chaque jour par les Français. Pourtant, les alertes concernant ces "AUT" sont nombreuses. De nombreuses études pointent une corrélation entre leur consommation et les problèmes d'obésité, diabète, cancer ou même dépression. Pour essayer de les bannir de notre alimentation, il faut cependant d’abord savoir les reconnaître.

Qu’est-ce qu’un aliment ultra-transformé ?

Certaines manipulations biologiques, chimiques ou physiques, l’ajout d’additifs (parfums, conservateurs, arômes, épaississants…), permettent de changer les caractéristiques d’un aliment d’une manière qu’un traitement classique en cuisine n’aurait pas permis. Les AUT sont les aliments qui ont subi un grand nombre de ces manipulations. Parmi les plus touchés, on peut citer les gâteaux et pains industriels, les charcuteries avec nitrite, les sodas, les produits préparés industriels (nuggets, cordons bleus, poissons panés, viandes reconstituées, légumes avec sauce…), les laits et yaourts aromatisés ou les bonbons. Il s’agit là d’une liste non exhaustive puisqu’en dehors des produits bruts et frais, tout aliment peut avoir subi un certain nombre de modifications.

Le nutri-score permet-il d’identifier les produits transformés ?

Les aliments ultra-transformés sont souvent pointés du doigt pour leurs faibles qualités nutritionnelles. Il est vrai que 80 % d’entre eux affichent un score entre C et E. Toutefois, dans sa forme actuelle, ce système n’est pas adapté. Le nutri-score a pour objectif de permettre des produits d’une même gamme, notamment en fonction de la quantité de gras, de sucre et de sel. Il ne tient pas compte de la présence d’additifs ou de substances controversées. C’est cependant un axe étudié pour ses prochaines évolutions. L’idée d’imposer un bandeau noir sur ces articles a par exemple été évoquée.

Comment éviter les produits transformés ?

Pour ne pas consommer de produits ultra-transformés, le plus simple reste de cuisiner des aliments bruts. Les fruits et légumes achetés en vrac, la viande et le poisson à la découpe et les aliments de base sont par essence moins transformés. Opter pour une alimentation locale est aussi un moyen de limiter les risques. Les produits préparés et prêts à consommés font partie des plus suspects, de même que ceux qui affichent une durée de consommation étonnamment longue alors qu’ils ne sont ni surgelés ni en conserve.

Dans certaines gammes, ces méthodes ne suffisent pas. Les AUT sont par exemple très présents au rayon des desserts ou de la margarine. La solution est alors de tout simplement regarder la longueur de la liste des ingrédients. Plus elle est courte, moins le produit devrait avoir subi de transformation. La présence de termes assez peu gastronomique (E 300, E 104, E 129, gomme de xanthane, carboxyméthylcellulose, nitrites, acésulfame K, glutamate...) est aussi un bon indicateur.


Victor LEFEBVRE pour TF1 INFO

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